Une escapade à El Tigre
Après avoir exploré le magnifique centre de Buenos Aires (Plaza de Mayo, San Telmo, La Boca, Puerto Madero) durant notre samedi, nous avons décidé de nous rendre dimanche à El Tigre et au delta du Paraná. À moins d’une heure de train depuis la gare de Retiro, la ville de Tigre constitue le point de départ idéal pour découvrir un vaste réseau de canaux, rivières et îles, foyer des Porteños (les habitants de la Capitale Fédérale) durant le week-end.
Profiter des plaisirs du delta
Il est réellement agréable de s’y aventurer, de savourer un asado (barbecue) et de flâner le long des rives en observant le ballet des bateaux sur les canaux. Les plus téméraires pourront opter pour une balade en kayak ! Toutefois, attention aux kayakistes amateurs, car naviguer dans ces canaux étroits et rivières n’est pas sans risque, comme nous l’avons constaté par nous-mêmes ! Pour explorer le delta, il est indispensable de prendre l’une des navettes locales, bien plus authentiques que les bateaux de croisière touristiques.
Comment embarquer sur une navette
Pour dénicher l’embarcadère, rien de plus facile, il suffit de suivre à la sortie du train les Argentins portant des glacières ! Et comment identifier un argentin parmi les touristes ? C’est simple : l’Argentin est celui qui se balade avec son thermos de maté, tandis que le touriste est souvent celui qui tient un Coca-Cola à la main ! Nous avons donc pris l’une de ces navettes, non sans rencontrer quelques difficultés, car il faut indiquer une destination pour monter dans le bon bateau (il peut être judicieux de monter dans un bateau au hasard et de se laisser porter par la chance… qui sait où cela nous mènera !).
Une anecdote mémorable sur l’eau
La navette s’arrête à chaque appel des nombreux pontons. À l’heure de pointe, cela se fait tous les 100 mètres. Au moment où notre pilote reculait pour accoster, un craquement se fit entendre suivi d’un cri venant de l’avant : c’était un kayakiste qui semblait avoir passé sous notre bateau ! Le pilote a immédiatement coupé les moteurs, immobilisant le bateau, tandis qu’un kayak se redressait à l’envers.
Le kayakiste a vite repris ses esprits et a vigoureusement sermonné le pilote. Heureusement, il s’en est sorti avec une bonne frayeur, probablement quelques bleus, et une expérience un peu forcée de plongée sous-marine.
Cet incident nous a permis de constater que les Argentins sont souvent imprudents au volant, même sur l’eau. N’est pas Fangio qui veut !
Continuation de l’aventure
Nous avons alors changé de bateau, car la procédure de constat entre le kayakiste et le bateau-bus pouvait prendre du temps. Une fois dans notre nouvelle embarcation, nous avons poursuivi notre exploration sans savoir vraiment où nous allions, profitant du calme et de la chaleur avant de retourner à Buenos Aires en fin d’après-midi à bord du train de la côte (Tren de la Costa).