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31 août

Voyager en Inde

Dans quelques mois nous fêterons le dixième anniversaire de notre départ en tour du monde. Un périple qui nous aura amené sur trois continents à travers 14 pays pendant un peu moins de deux ans.

Le temps file et après être revenu à une une vie bien plus sédentaire dans l’ouest de la France, nous nous demandons aujourd’hui, parmi les pays que nous avons traversé, quel serait celui dans lequel nous aimerions retourner ? Imaginons que les tarifs du transport aérien soient si prohibitif que voyager redevienne un luxe réservé à une élite ou nécessitant d’énormes sacrifices financiers (par exemple si le prix des billets d’avions intégrés les externalités négatives et le réel impact sur l’environnement qu’occasionne un voyage en avion), quel serait alors la destination où nous aimerions fondamentalement retourner ?

Beaucoup de pays nous ont réellement plu pendant notre vagabondage sur les routes d’Asie, d’Océanie et d’Amérique du Sud.

Parmi eux la Birmanie a été un vrai coup de coeur pendant ce voyage. Nous avions l’impression de découvrir un territoire en dehors du temps et des circuits touristiques et encore préservé des conséquences d’un tourisme de masse uniformisant tout sur son passage. Le projet que nous avions réalisé grâce à votre soutien financier d’acheter un cheval avec une carriole à une famille de la région de Bagan et qui nous avait amené à y revenir avait évidement fait de ce pays bien plus qu’une simple étape sur notre itinéraire de tour du monde.

En Océanie, la Nouvelle Zélande s’est révélée une terre de découverte et de liberté où nous avons pu découvrir la vie en autonomie dans une nature sauvage aux paysages époustouflants. Se réveiller au bord d’une falaise dans les Malborough Sound ou à côtés d’une rivière face aux fordjs restent des moments qui résonnent encore dans nos mémoires. Et Caroline se souvient toujours aujourd’hui de cette nuit, où une envie pressante l’avait conduite à s’aventurer en dehors du van alors que nous dormions sur la côte et à faire la rencontre d’une femelle otarie qui visiblement n’appréciait guerre d’être dérangée pendant son sommeil. Peu de pays offrent de telles possibilités d’être dans une nature sauvage et préservé et ce en toute sécurité.

En Amérique du Sud, le Pérou avait su nous réconcilier avec la gastronomie et la cuisine de rue et réveiller nos papilles un peu endormies il est vrai après avoir traversé des territoires dont la tradition dans ce domaine est bien plus modeste. La richesse et la qualité de la gastronomie, partie intégrante du patrimoine et de la diversité culturelle de ce pays, nous avait amené à fréquenter assidûment aussi bien les marchés de Cusco, que les vendeurs ambulants tout comme la table du Chef Gaston Acurio à Arequipa.

Mais voilà, même si tous ces pays nous ont réellement marqués, même s’ils ont été riches en découvertes et sensations, une seule destination s’est révélée être bien plus qu’un simple voyage, bien plus qu’un simple dépaysement ou qu’une terre de découverte. Finalement, soyons honnête une seule étape de notre tour du monde nous a amené sur des terres réellement inconnues pour nous deux, respectivement caucasien pour ma part ayant grandi en région parisienne et franco-vietnamienne pour ma compagne née à Paris. Et il s’agit de l’Inde.

Le voyage dans ce pays commence dès la recherche de visas. Procédures longues et assez fastidieuses pour un tour du monde, des structures comme Action Visas permettent de simplifier l’obtention de ce sésame. D’autant plus si vous résidez en région comme nous, passer par un prestataire pour l’obtention d’un visa pour l’Inde est souvent plus sécurisant.

Rares sont donc les terres comme l’Inde nécessitant de laisser une partie de soi pour pouvoir la découvrir. Il s’agit bien entendu d’une destination exigeante, jamais l’Inde ne s’est livrée à nous tout de suite. Il faut se donner le temps dans ce pays. Mais une fois nos à priori surmontés et nos peurs dépassées, nous avons pu la découvrir telle qu’elle est, sans artifice. Et cette terre exigeante n’a jamais cessé de nous surprendre et de nous émerveiller à condition de faire le chemin. Bien entendu, parfois nous l’avons détesté et même parfois nous avons rêvé secrètement la quitter. Mais l’Inde a été pour nous un voyage en terre inconnue devenue familière pour peu que l’on accepte d’abandonner parfois une partie de soi. Mais finalement voyager hors de soi n’est-ce pas là le vrai voyage ?

Paysage à bord du train en direction de Goa.

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