Nous sommes allés chercher un peu de fraicheur sur les hauts plateaux du centre du Vietnam. Après un peu plus de 6 heures de routes, soit 300 km et des poussières, nous avons rejoint Dalat. «La ville de l’éternel printemps» a tenu ses promesses et nous a même rappelé ce qu’est cette sensation de fraicheur que nous avions un peu oublié à force de fréquenter les climats tropicaux. Nous avions certes bien pris nos pulls et aussi comme seules chaussures… nos tongs !
Les températures vont cependant rarement en dessous des 10°C et au-dessus des 25°C. Ce climat doux en fait une terre propice à la culture des légumes, fruits et fleurs. Vous trouverez donc à Dalat des fraises, des mûres, des avocats, des « atisô » (artichaud en vietnamien, cela se prononce comme en français sans le R : ATICHO, j’adore !!!) mais aussi du vin. Vous vous en doutez, comme partout au Vietnam, nous nous sommes régalés. La ville très touristique offre de nombreux restaurants ou échoppent de rue. Allez comme souvent du côté du marché, vous pourrez y dégustez des spécialités locales à prix très doux. Vous trouverez aussi une offre d’hébergement de bonne qualité. Notre chambre à 10 € la nuit avec wifi, eau chaude, serviettes, PQ et thé vert nous a semblé particulièrement luxueuse et propre après nos 1 mois et demi en Inde. Une autre option consiste à aller dormir chez l’habitant, une bonne façon de vivre réellement le pays. Quant aux sites à visiter, il faut en revanche avouer que nos goûts sont un peu en décalage avec ceux des locaux. Etant invités, nous avons suivi nos guides qui nous ont fait découvrir Flower Park, LangBiang, des chutes d’eau et des temples. N’hésitez pas d’ailleurs à vous renseigner sur les possibilités pour y déjeuner le midi. Certains de ces temples offrent une table commune végétarienne à des prix très modestes. C’est un excellent moyen de découvrir cette cuisine végétarienne qui vous surprendra tant les plats qui imitent la viande en ont le goût. Vous jureriez de manger du poulet et pourtant il s’agit d’un plat 100% végétarien ! Une expérience à essayer et qui vous paraîtra bien plus authentique que les parcs qui fleurissent un peu partout.
Marché de Dalat
Une manière pour les autorités locales de vous faire payer une entrée pour voir ici une chute d’eau, là un point de vue d’un des sommets du Lang Bian ou encore un lac isolé. Au Vietnam tout est bon pour faire des dollars. Et c’est bien là le problème, des sites naturels il y a encore quelques années sont devenus des parcs de loisirs avec chevaux peints en zèbre, locaux déguisés en cow-bow, 4×4 du parc obligatoires pour monter six kilomètres de routes bitumés… Et dire que c’est un français qui a découvert cette région (le docteur Néïs et non Alexandre Yersin, le célèbre bactériologiste à qui on doit notamment la découverte du bacille de la peste) qui naguère ne s’offrait qu’aux explorateurs au prix de beaucoup d’efforts et de sueurs. Désormais même les quelques centaines de mètres de dénivelés pour observer une chute d’eau se font en manège !!!! Triste constat que de mesurer que notre culture n’a laissé que peu de trace ici et ailleurs au Vietnam et s’est faite totalement éclipsée par la culture américaine ou plutôt celle du dollars (pardon pour ce pléonasme). Vous en trouverez quand même quelque reste, comme les quelques maisons aux styles français résistant à l’épreuve du temps et des projets immobiliers. Et la gare de Dalat qui est peut-être un des monuments les plus significatifs de la présence française sur ces terres. Il s’agit de la plus ancienne gare du Vietnam avec un air de famille avec celle de Deauville me semble-t-il.
Voilà Dalat n’en reste pas moins une très belle destination qui est à l’image du Vietnam d’aujourd’hui, un pays qui a faim de développement, et comme malheureusement dans cette situation, parfois à n’importe quel prix !
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